Thaïs Té a étendu sa gamme : superposition de couches pop sur le manteau folk, variété mélodique, percées en clair-obscur ou brumeuses, nappes électroniques.
Habiller des mots pour déshabiller ses maux, imprimer des émotions, marquer les curseurs.
Il y a là une émancipation et une affirmation, un lâcher-prise et un esprit batailleur.
Cette volonté de ne plus se voiler la face, d’assumer les élans de son identité de femme et de musicienne, Thaïs Té l’a appliquée à toutes les étapes de ce projet au relief vigoureux.
La lyonnaise, autodidacte à la guitare, puise aussi copieusement dans son intimité intranquille que dans les films, les essais ou les podcasts à sujet sociologique.
Savoir son attrait pour l’énergie bigarrée des White Stripes ou des Arctic Monkeys, le folk à la mélancolie rayonnante d’un Bon Iver ou d’une Julia Stone, ou la place majeure de Benjamin Biolay dans sa discothèque.